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Séminaire de Vincent Thiéry

27 mars 2018 à 14 h 00 min - 16 h 00 min

Mardi 27 Mars à 14h dans la salle des séminaires, Vincent Thiéry (IMT Lille-Douai) présentera ses travaux sur :

Les terrils en combustion, des volcans (presque) comme les autres

suivi de

Quelques mots sur les microdiamants métamorphiques de la série du Chavanon (Massif Central français)

 

Les terrils, parfois encore orthographiés terris, sont intimement liés à l’extraction du charbon. Il s’agit de tas de roches, stériles et de déchets variés. En France, ils sont les vestiges localement classés d’un passé minier révolu, mais dans certains pays (Russie…) ils sont toujours en cours d’édification. Toutefois, il existe d’autres types de terrils (encore dénommés crassiers) correspondant à d’autres substances : résidus de distillation de schistes bitumineux, résidus métallurgiques…

Le phénomène de combustion des terrils, se manifeste sous la forme d’une élévation importante de température au sein du terril (plus de 1000°C, voire 1500°C). Il est dû à la dégradation de la matière organique, l’oxydation de la pyrite ou voire des causes extérieures comme la foudre ou des incendies accidentels. Les transformations minéralogiques associées à l’élévation de température au coeur des terrils se déroulent pratiquement à pression ambiante (ou tout du moins négligeable par rapport à celles qui caractérisent les phénomènes géologique plus communs). On parle de pyrométamorphisme, ou encore de pyrométamorphisme anthropogénique voire de métamorphisme de combustion. Outre la recristallisation des argilites, grès… et autres roches associées au charbon, les températures extrêmes (1000-1500°C) peuvent être à l’origine de la fusion partielle des roches contenues dans le terril, donnant naissance à des « roches » similaires aux laves, d’où leur dénomination de « paralava », voire de « parabasalte ». Des phénomènes de type fusion partielle, ségrégation du liquide silicaté et cristallisation de restites ont été décrits en Pologne. En surface des terrils en combustion, outre des températures pouvant être relativement élevées (60-80°C), des émanations gazeuses déposent diverses phases et minéraux dont certains sont très rares : soufre, sélénium natif, réalgar… Dans un contexte complètement différent , cet exposé sera l’occasion de revenir sommairement sur la découverte récente de microdiamants métamorphiques dans l’unité parautochtone de la série du Chavanon, rattachée à l’unité parautochtone de l’édifice de nappes du Massif Central. Cette découverte dans des terrains où un tel métamorphisme de ultra-haute pression n’était pas soupçonnée amène un certain nombre d’interrogations, tant sur la nature du métamorphisme que sur le(s) modèle(s) permettant de l’expliquer. En effet, la présence de tels marqueurs indique des pressions de l’ordre de 3 GPa, correspondant à un enfouissement d’environ 100 km.

 

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Détails

Date :
27 mars 2018
Heure :
14 h 00 min - 16 h 00 min