Séminaire de Vincent Bussigny (IPGParis) à Saint Étienne

L’identification des traces de vie les plus primitives est délicate car les premiers êtres vivants ayant peuplé notre planète étaient microscopiques et les roches les plus anciennes sont très affectées par leur histoire géologique (enfouissement, diagenèse, métamorphisme). Les traces de vie les plus fiables, qui ont pu résister au temps, sont probablement des biominéraux, c’est à dire des minéraux précipités par l’intermédiaire des microorganismes. L’une des difficultés rencontrées lors de cette approche est la distinction entre biominéral et minéral précipité de façon abiotique, sans l’intermédiaire du vivant. Dans un certain nombre de cas, la distinction entre biominéral et minéral abiotique peut être faite sur la base de leurs compositions isotopiques. Dans cet exposé, je présenterai l’intérêt des isotopes du fer pour étudier les biominéraux comme marqueur de la vie primitive. J’aborderai les processus de biominéralisations associées à l’oxydation et la réduction du fer, ainsi que le cas particulier des bactéries magnétotactiques, qui réalisent une synthèse de magnétites intracellulaires.