Le LMV s’implique, en étroite collaboration avec l’Observatoire du Piton de la Fournaise à la Réunion (IPGP), dans l’étude et la surveillance du Piton de la Fournaise. Ce volcan connaît en moyenne deux éruptions par an (jusqu’à cinq), principalement effusives. Les déformations pré-, syn-, et post-éruptives sont mesurées par interférométrie radar satellite à synthèse d’ouverture (InSAR : exemple ici, service OI2 OPGC, labellisé au sein du Service ISDeform du CNRS-INSU) et modélisées numériquement (service DEFVOLC OPGC) ; l’InSAR permet aussi de suivre la progression des coulées de lave et, dans une certaine limite, leur volume. Le flux de lave émis est mesuré en temps réel par satellite infrarouge (MSG SEVIRI, service HOTVOLC de l’OPGC labellisé au sein du SNO-Volcanologie du CNRS-INSU), duquel on déduit aussi la quantité de SO2, et éventuellement de cendres, émis dans l’atmosphère. Des analyses chimiques et texturales des produits solides émis sont réalisées au LMV lors de chaque éruption (service DynVolc OPGC) afin de connaître et suivre la composition du magma et les conditions éruptives. Des cartographies magnétiques au sol et par drone des zones actives sont réitérées régulièrement, de même qu’une cartographie infrarouge par drone, et un suivi magnétique est opéré en continu avec deux stations sur le volcan. Une chercheuse, Oryaelle Chevrel, est hébergée à l’OVPF dans le cadre d’une convention d’accueil ; elle travaille sur les prévisions des trajectoires des coulées de lave. Les résultats de ces suivis apparaissent pour la plupart dans les Bulletins d’activité publiés par l’OVPF.
De grands projets comme l’ANR Scan4Volc (PI Lydie Gailler) ont pour cible principale le Piton de la Fournaise.